Certains dirigeants et employés de la Sirama Nosy Be ont approché un professionnel de l’immobilier et un leader dans l’agriculture, tous deux indopakistanais, fort connus sur la place, afin de leur céder des terrains plantés de canne à sucre. Pourtant, ces terrains font partie du patrimoine de la Sirama Nosy Be. L’opération s’est faite par le biais de promesses de vente ayant donné lieu à des versements d’acomptes qui ont été partagés entre Mbola Rajaonah, Mamy Ratovomalala. Ce dernier qui, soit dit en passant, mange à tous les râteliers, et donc tire profit sans scrupule de toute situation.
Dans cette affaire louche voire suspecte, les responsables de la société immobilière ont rencontré certains dirigeants et employés de la Sirama Nosy Be.
Les employés étant composés de Mosesy, Velomila, Walker, et Théophile. Quant aux cadres il est formé par Louis et Raymond.
Dans cette douteuse action, évidemment, les commanditaires ne sont autres que le PCA de la Sirama ; Ranja Razafimahefa ; le vice PCA de la Sirama Mamy Rasoamahenina ; le coordonnateur des opérations Walker ; et le DG par intérim de la Sirama Solofo. Ces administrateurs étant nommés par Hery Rajaonarimampianina.
En tout cas, dans cette intrigue, on ne parle pas de petites parcelles de dizaines ou centaines de mètres carrés. Il est question de trois mille hectares, soit trente millions de mètres carrés. Cela donne une idée des enjeux financiers. C’est sans doute un des plus gros scandales du HVM. Les prédateurs susmentionnés vont probablement monter sur leurs grands chevaux en tentant de se disculper mais leurs gesticulations seront vaines car les preuves qui s’entassent ne plaident pas en leur faveur. Les ventes de ces terrains canniers ont été réalisées à l’insu de la majorité des salariés et de la Compagnie Vidzar, laquelle a repris 70% du capital social de la Sirama. Dans ce contexte, la prochaine assemblée générale de la Sirama Nosy Be risque d’être houleuse. En effet, la pérennité de cet ancien fleuron de l’industrie sucrière, qui était tout juste en train de se relever de son agonie, est à nouveau menacée. Sans ses terrains plantés de canne à sucre, elle se retrouve vidée de sa substance. Vidée de son jus (de canne), la Sirama a perdu sa raison d’exister.
Lola R et Ranary