Ce « Droit de réponse » de Randriamaromanana Vonjy Todisoa, un de ceux qui ont été cités dans notre article, arrive à point nommé en ce qu’il aura permis finalement de mettre le doigt sur une aberration de plus dans ce dossier Houcine Arfa. Un « droit de réponse » qui, d’ailleurs, n’en est pas un comme le confirme l’auteur lui-même qui parle de « précisions » dès le début de sa missive. Un « droit de réponse » qui, de surcroît, ne contredit nullement le teneur de notre article pour, au contraire, en confirmer les principaux points (perquisition au domicile de ses parents, litige avec une société chinoise,…).
Mais ce qui est pour le moins ahurissant, c’est d’entendre Randriamaromanana Vonjy Todisoa déclarer qu’il ignore tout de la plainte à parquet pour escroquerie et abus de biens sociaux déposée contre lui début février 2017 et objet du soit transmis n°322-PRT/PLAINTE/2017 du 02 février 2017. Ceci, alors que c’est cette plainte (et les procédures qui en ont été induites), qui aura été l’étincelle ayant déclenché toute l’ « affaire Houcine Arfa », un dossier est en train d’éclabousser les hautes sphères de la 4è République et qui est encore loin de connaître son épilogue.
Quoi qu’il en soit, au vu des dénégations émises par Randriamaromanana Vonjy Todisoa, confrontées avec les documents qui nous sont parvenus, il semblerait bien que les parents de ce dernier lui aient donc fait écran afin, visiblement, de le préserver des tourmentes de cette affaire sulfureuse. Ainsi, le 10 février, c’est le père, Randriamaromanana Michel qui s’est présenté à la première convocation émanant de la Gendarmerie en charge de l’enquête judiciaire sur la plainte dirigée contre son fiston (voir facsimilé 1). De même, c’est la mère, Ravaonindrina Mariette qui, le 28 avril 2017, s’est chargée de porter plainte suite à la perquisition effectuée toujours dans le cadre de l’enquête suscitée (voir facsimilé 2). Quant aux convocations dont Vonjy Todisoa déclare ignorer l’existence, la Gendarmerie affirme les avoir fait parvenir par le biais de ses parents, de son défenseur ou du chef du fonkotany de son domicile (voir facsimilé 3). Si le destinataire soutient ne pas avoir reçu lesdites convocations, ceux qui les ont réceptionnées les auraient donc escamotées.
Aussi extraordinaire que cela puisse paraitre, l’on apprend donc par le biais du présent droit de réponse que, jusqu’à notre article de samedi dernier, Randriamaromanana Vonjy Todisoa ignorait jusqu’à l’existence de la plainte pour escroquerie et abus de biens sociaux qui a été déposée à son encontre en février 2017. Une plainte que ses parents ont donc maintenu soigneusement à son insu et qui, par ailleurs, est restée sans suite depuis que madame le procureur de la République d’Antananarivo, fin mois de mai 2017, a ordonné la suspension de l’enquête judiciaire y afférente l’ignorent (voir facsimilé 4et 5).
Dans tous les cas, beaucoup reste à dire sur cette affaire qui, même eu vu des seuls pièces et documents actuellement disponibles, est loin d’avoir épuisé son lot de révélations fracassantes.
La Rédaction
Facsimilé-1
- Le dix février 2017 à A0 heures 25 minutes, au bureau du service de lutte contre la délinquance économique et financière de la gendarmerie nationale, sis au Toby Ratsimandrava Antananarivo, RANDRIAMAROMANANA Michel et maître RAKOTOSOA Haja, respectivement père et défenseur de RANDRIAMAROMANANA Vonjy Todisoa, exigent à l’enquêteur la lecture de la plainte déposée par le représentant de la société GULIN CEKE COMMUNICATION EQUIPEMENT CO.LTD. Cette exigence est transmise par téléphone au procureur de la république d’Antananarivo qui prescrit la poursuite de l’audition sans donner lecture de la plainte aux intéressés.
Facsmilé-2
Mécontente de cette opération de perquisition réalisée le 28 avril 2017 à 08 heures en la présence du chef fokontany d’Antanetibe Ambohidrapeto Antananarivo/Atsimondrano, RAVAONIRINA Mariette, mère de RANDRIAMAROMANANA Vonjy Todisoa, a déposé le 09 mai 2017 au parquet d’Antananarivo une lettre de plainte
Facsmilé-3
Plainte de la société CEKE, représentée par le maître RAOELINA Fanomezantsoa Christian, avocat au barreau de Madagascar, contre RANDRIAMAROMANANA Vonjy Todisoa pour avoir commis d’actes d’escroquerie et d’abus de biens sociaux évalués à 421.962 dollars US. Ce dernier ne s’est jamais présenté au bureau du COMDPJ/SLDEF malgré les convocations qui lui sont lancées à son domicile par le biais de ses parents, de son défenseur et du chef fonkotany où il réside habituellement. Néanmoins, une perquisition menée par le lieutenant RAZAFINDRAJAONA Zo-
Facsmilé-4
- Vers la fin du mois de mai 2017, le chef de service de lutte contre la délinquance économique et financière de la gendarmerie nationale d’Antananarivo a reçu un ordre verbal par téléphone de madame le procureur de la république d’Antananarivo, de suspendre jusqu’à nouvel ordre les investigations relatives à l’affaire opposant maître RAOELINA Fanomezantsoa Christian et RANDRIAMAROMANANA Vonjy Todisoa, ——————–
Facsimilé-5
Entre autres, le procureur de la république près le tribunal de première instance d’Antananarivo, pour des raisons ignorées, a ordonné courant le mois de juin 2017, à la SRC Antananarivo et au COM/DPJ/SLDEF de lui adresser dans le bref délai le dossier d’enquête tel qu’il est, concernant le maître RAOELINA Fanomezantsoa Christian. Ainsi, la SRC Antananarivo a envoyé le sien sans l’audition du lieutenant RAZAFINDRAJAONA Zo-Arisoa, le député NIRINA et d’autres personnes à entendre suivant le B.E. n°324-SRC/2 du 28 juin 2017 et le COM/DPJ/SLDEF sans l’audition de RANDRIAMAROMANANA Vonjy Todisoa d’après le B.E. n°161.COM/4.DPJ/SLDEF du 30 novembre 2017.