Elle a déjà inscrit l’histoire. Dans le gouvernement à durée déterminée de Christian Ntsay où les membres se font discrets, frappées par la neutralité politique de l’Administration, la garde de Sceaux, ministre de la Justice, Noro-Vololona Harimisa est au-dessus du lot. Elle n’a pas hésité à suspendre le concours d’entrée à l’Ecole nationale des greffes et de la magistrature, organisé sur fond de corruption, quitte à l’annuler si besoin est. Auparavant, elle a fait sensation par un assainissement des membres du cabinet de son ministère, avec une touche particulière au profit de la jeunesse. Et à la suite des incantations à la haine des forces de l’ordre perpétrées par Ernaivo Fanirisoa dans les délires, celle –ci a été suspendu de sa fonction de magistrate. Neuf autres de ses collègues, coupables de fautes professionnelles, encourent des peines similaires. Dans le Corps considéré comme l’un des plus corrompus de pays, les actions courageuses de Noro-Vololona Harimisa méritent d’être soulignées. Loin de celles menées par Charles Andriamiseza qui a exigé la fin des poursuites de Claudine Razaimamonjy par la Bianco. Une grande première dans les annales judiciaires où un ministre de la Justice devient l’avocat d’une égérie de la corruption.