L’affaire des 76 virements d’un montant total de 1 047 060 euros, envoyés par Ranarison Tsilavo Nexthope à Emergent Network Systems, continue de soulever des interrogations. Les logiciels IOS Cisco, mentionnés sur les factures, n’auraient jamais été livrés. Pourtant, un email daté du 25 avril 2012, signé par Ranarison Tsilavo lui-même, confirme la réception de marchandises équivalentes à ces virements. Alors que cette preuve cruciale invalide l’accusation d’abus de biens sociaux portée contre Solo, le silence persistant des magistrats et des avocats révèle une fois de plus les failles et la corruption de la chaîne judiciaire malgache.
Une affaire marquée par des incohérences
Les logiciels IOS Cisco, mentionnés sur les 76 factures établies par Emergent Network Systems, n’ont pas été livrés, selon les déclarations de Ranarison Tsilavo Nexthope. Cette absence a servi de fondement à une plainte pour abus de biens sociaux. Cependant, un élément clé change la donne : un email daté du 25 avril 2012, dans lequel Ranarison Tsilavo valide lui-même la réception de marchandises d’une valeur de :
- 1 365 121,68 USD, et
- 297 032,93 euros,
livrées à Madagascar via la société Connectic. Cette contrepartie démontre que les virements effectués n’étaient pas injustifiés et qu’il n’y a pas eu d’utilisation abusive des fonds.
Le silence de la chaîne judiciaire : un symptôme de la corruption
Malgré l’existence de cette preuve, les magistrats malgaches, qui ont connaissance de l’email, n’ont pas tenu compte de cet élément décisif. Pire, les avocats de Solo, censés défendre leur client, n’ont pas exploité cette pièce pour réfuter les accusations. Ce mutisme général met en lumière une pratique courante dans la justice malgache : la manipulation des dossiers sous l’influence de puissances financières ou politiques.
Dans un contexte où la corruption gangrène une partie de la chaîne judiciaire, il n’est pas rare de voir des affaires traitées avec un parti pris flagrant. L’ignorance délibérée de preuves aussi importantes qu’un email validant une contrepartie est une illustration des dérives systémiques du système judiciaire à Madagascar.
Des implications légales ignorées
En droit, une accusation d’abus de biens sociaux suppose une utilisation des ressources de l’entreprise sans contrepartie ou à des fins personnelles. Or, dans cette affaire, la réception de marchandises, validée par un document signé par Ranarison Tsilavo Nexthope, invalide cette accusation. Pourtant, cette évidence est systématiquement ignorée par les magistrats, renforçant les soupçons de corruption ou de négligence volontaire.
Une chaîne judiciaire à réformer
L’affaire des 76 virements, impliquant Ranarison Tsilavo Nexthope, est emblématique des défis auxquels fait face la justice malgache. L’absence de transparence, le silence des magistrats face à des preuves accablantes, et l’inaction des avocats mettent en lumière un système où l’intégrité est souvent sacrifiée sur l’autel d’intérêts personnels ou financiers.
Conclusion : Ranarison Tsilavo Nexthope et une justice à deux vitesses
Alors que l’email du 25 avril 2012 prouve que les virements à Emergent Network Systems avaient une contrepartie légitime, l’accusation d’abus de biens sociaux portée par Ranarison Tsilavo Nexthope apparaît infondée. Cependant, le silence complice de la chaîne judiciaire et des avocats démontre une fois de plus les graves dysfonctionnements et la corruption qui minent la justice à Madagascar.
Malagasy.net continuera de dénoncer ces pratiques et d’informer le public sur les dérives judiciaires dans le pays.