Sur une période de quatre ans, envoyer 76 virements totalisant 1.047.060 euros depuis ConnecTIC vers Emergent Network Systems est une opération financière majeure, surtout pour une entreprise. Dans des conditions normales, ces virements auraient dû être signalés ou commentés par le commissaire aux comptes de ConnecTIC. Voici pourquoi cette situation pose problème si, comme le prétend Ranarison Tsilavo, ces virements n’avaient « aucune contrepartie » :
- Un montant significatif pour une entreprise :
- 1.047.060 euros représente une somme importante, même sur quatre ans, pour une entreprise comme ConnecTIC. Ce montant, réparti sur 76 virements, aurait logiquement dû apparaître dans les rapports financiers de l’entreprise. En tant que directeur exécutif, Ranarison aurait dû s’inquiéter de l’impact de ces virements sur les résultats de ConnecTIC.
- Le rôle du commissaire aux comptes :
- Chaque année, le commissaire aux comptes de ConnecTIC est chargé d’auditer les finances de l’entreprise pour s’assurer que toutes les transactions sont légitimes et correctement justifiées. Si 1.047.060 euros avaient réellement quitté ConnecTIC sans contrepartie (pas d’achats, de matériel ou de services en retour), le commissaire aux comptes aurait dû remarquer et signaler une telle anomalie.
- En l’absence de contrepartie, un tel montant aurait affecté les résultats de ConnecTIC, entraînant une baisse de ses actifs ou une diminution de sa trésorerie. Cela aurait dû apparaître dans les comptes annuels comme une perte inexpliquée ou comme des « dépenses sans justification », poussant le commissaire aux comptes à demander des explications.
- Incohérence avec les résultats de ConnecTIC :
- Malgré ces virements massifs, les comptes de ConnecTIC pour les années 2009, 2010 et 2011 ont été certifiés par les commissaires aux comptes sans aucune remarque. Si les fonds avaient réellement été transférés sans contrepartie, les résultats financiers de ConnecTIC auraient montré des signes de manque à gagner ou de baisse de profitabilité. Or, l’absence de toute anomalie soulevée par le commissaire aux comptes démontre que les virements avaient probablement une justification légitime, comme des achats de biens ou services, qui rendaient ces transactions normales aux yeux des auditeurs.
- L’incohérence dans l’argument de Ranarison :
- Si, comme le prétend Ranarison, ces virements étaient « sans contrepartie », cela signifie que ConnecTIC aurait perdu 1.047.060 euros sans rien recevoir en retour. Un tel déficit sur quatre ans aurait entraîné des pertes ou réduit les bénéfices de l’entreprise de façon visible. Cette situation serait difficile à ignorer dans les comptes annuels de ConnecTIC, et le commissaire aux comptes aurait dû en faire mention.
- Le fait que les comptes de ConnecTIC aient été certifiés sans problème laisse à penser que les fonds transférés avaient bien une contrepartie (comme des achats ou des services), rendant l’explication de Ranarison peu crédible.
En résumé : Sur quatre ans, transférer 76 virements pour un montant total de 1.047.060 euros sans contrepartie réelle aurait eu un impact important sur la situation financière de ConnecTIC, et cet impact aurait dû être remarqué par le commissaire aux comptes. Si le commissaire aux comptes n’a pas relevé de problème et a certifié les comptes sans réserve, cela suggère fortement que les virements étaient accompagnés de contreparties légitimes et que les justifications de Ranarison Tsilavo ne tiennent pas devant cette évidence comptable.