la logique de la plainte de Ranarison Tsilavo, qui semble incohérente si l’on considère la situation financière d’Emergent Network Systems et l’absence d’anomalie révélée par le contrôle fiscal en 2012.
- Incohérence entre les transferts et les bénéfices d’Emergent Network Systems : Si, comme le prétend Ranarison Tsilavo, les 76 virements totalisant 1.047.060 euros de 2009 à 2012 n’avaient réellement aucune contrepartie (pas d’achats de matériel ou de charges associées), cela devrait se traduire par des bénéfices importants pour Emergent Network Systems. En effet, sans dépenses pour justifier ces montants, l’argent reçu devrait être quasiment considéré comme du bénéfice. Or, le bénéfice cumulé de 59.595 euros sur cette même période est dérisoire en comparaison avec les sommes transférées. Cette discordance suggère que ces fonds étaient affectés à des achats ou autres charges justifiant leur sortie, ce qui va à l’encontre des affirmations de Ranarison.
- Contrôle fiscal sans redressement : Emergent Network Systems a fait l’objet d’un contrôle fiscal en 2012 sans qu’aucune anomalie ou fraude n’ait été constatée. Ce contrôle implique que les opérations financières de l’entreprise ont été vérifiées en détail par les autorités fiscales, qui n’ont détecté aucune irrégularité. Si les virements avaient été enregistrés comme des recettes non justifiées, cela aurait vraisemblablement attiré l’attention des auditeurs fiscaux, entraînant un redressement. Le fait qu’aucun redressement n’ait été imposé montre que les autorités ont jugé les comptes conformes, ce qui affaiblit considérablement l’argument de virements « sans contrepartie ».
- Manque de logique dans le raisonnement de Ranarison Tsilavo : Si les virements étaient effectivement sans contrepartie, Emergent Network Systems aurait dû afficher des bénéfices significativement plus élevés, et toute incohérence entre les entrées d’argent et les charges aurait été visible lors de l’audit fiscal. L’affirmation de Ranarison selon laquelle les virements n’auraient pas de contrepartie semble donc illogique, car cela ne correspond pas aux chiffres présentés.
- Responsabilité de Ranarison Tsilavo : En tant que directeur exécutif de ConnecTIC, Ranarison aurait dû examiner ces transactions avec soin, surtout étant donné leur importance. Le fait qu’il ait signé les ordres de virement et qu’il ait reçu des informations de suivi des mouvements de trésorerie chaque jour via l’intranet affaiblit également son argument de méconnaissance des transferts.
Ainsi, la faible rentabilité d’Emergent Network Systems pendant la période des transferts, combinée au contrôle fiscal sans redressement, indique que les virements n’étaient probablement pas « sans contrepartie » et que la justification de Ranarison Tsilavo manque de cohérence et de crédibilité.