L’affaire CONNECTIC continue de révéler des zones d’ombre, cette fois autour du rôle et du silence prolongé de Razananirina Bruno, commissaire aux comptes de la société CONNECTIC pour l’exercice 2011. Ce dernier, également ancien président de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar – OECFM malgaches et ancien président du Conseil d’Administration (PCA) de l’INSCAE, une école de gestion prestigieuse, se retrouve au cœur d’une controverse majeure.
Un rapport disparu ou une dissimulation volontaire ?
CONNECTIC dispose des rapports des commissaires aux comptes pour les exercices 2009 et 2010, mais des doutes subsistent concernant le rapport de 2011. Lorsqu’il a été sollicité par le liquidateur de CONNECTIC pour confirmer l’authenticité et l’unicité du rapport de 2011, Razananirina Bruno a répondu qu’il n’avait pas de copie de ce document. Pourtant :
- CONNECTIC lui a fait parvenir une copie du rapport supposé officiel de 2011.
- Un huissier a été mandaté pour lui adresser une sommation afin d’obtenir une réponse formelle.
- À ce jour, c’est silence radio de la part de Razananirina Bruno.
Une complicité suspectée ?
Le refus ou l’incapacité de Razananirina Bruno à certifier que le rapport en possession de CONNECTIC est l’unique et le seul pose des questions importantes :
- Manipulation d’un pré-rapport ? Il semblerait que Ranarison Tsilavo, alors directeur exécutif de CONNECTIC, ait utilisé un pré-rapport de commissaire aux comptes pour évoquer des irrégularités dans les finances de CONNECTIC. Ces irrégularités avaient pourtant été corrigées avant l’établissement du rapport final.
- Silence complice ? Malgré son rôle de garant de la transparence comptable, Razananirina Bruno n’a pas agi pour éclaircir cette situation. Ce silence, malgré les relances et la sommation de l’huissier, alimente les soupçons d’une éventuelle complaisance ou complicité.
L’importance d’une confirmation officielle
Pour résoudre cette controverse, il est impératif que Razananirina Bruno, en tant que commissaire aux comptes de l’exercice 2011, confirme que le rapport détenu par CONNECTIC est :
- Le seul et unique document officiel émis pour cet exercice.
- Conforme aux normes comptables et validé après correction des anomalies identifiées dans les pré-rapports.
En l’absence de cette confirmation, le rapport pourrait continuer à être manipulé pour justifier des accusations infondées contre CONNECTIC, en particulier par Ranarison Tsilavo.
Un signal alarmant pour les investisseurs
Cette affaire illustre une problématique plus large pour les investisseurs et la diaspora malgache :
- Failles dans la transparence comptable : Quand même un commissaire aux comptes de renom refuse de clarifier une situation, cela jette un doute sur l’ensemble du système.
- Risque de manipulation judiciaire : Les pré-rapports ou documents intermédiaires peuvent être utilisés à des fins malveillantes si les autorités compétentes ne réagissent pas.
- Manque de protection pour les investisseurs : Cette affaire met en garde tous ceux qui souhaitent investir à Madagascar. La justice et la gouvernance restent vulnérables aux influences et aux abus.
Conclusion : Une demande légitime de clarté
Le silence de Razananirina Bruno est non seulement troublant mais également préjudiciable pour CONNECTIC et ses parties prenantes. En tant qu’ancien président de l’Ordre des Experts-Comptables et PCA de l’INSCAE, son rôle devrait être exemplaire en matière de rigueur et de transparence. Sa confirmation officielle pourrait lever les doutes sur cette affaire, mais en l’absence de coopération, des soupçons de complicité restent présents.