Dans cette affaire opposant Ranarison Tsilavo à son ancien collaborateur Solo, les détails révélés mettent en lumière une contradiction intrigante : comment peut-on accuser un autre d’abus de biens sociaux pour des virements que l’on a soi-même validés ? Cette histoire soulève non seulement des questions sur la transparence des transactions commerciales à Madagascar, mais aussi sur certaines attitudes culturelles qui peuvent entraver le développement d’une véritable justice.
Les faits : des virements approuvés et contestés
En 2015, Ranarison Tsilavo accuse Solo d’avoir effectué 76 virements bancaires, d’un montant total de 1 047 060 euros, sans contrepartie. Pourtant, chaque ordre de virement porte sa propre signature, en tant que directeur exécutif de ConnecTIC. Ces virements couvrent une période de 2009 à 2012, et sont accompagnés de factures détaillées.
- Des transactions validées : Les virements n’étaient pas des anomalies. Ils ont été régulièrement validés par Ranarison lui-même.
- Lettre de 2013 à Cisco : Dans une correspondance officielle, Ranarison demande à Cisco de vérifier la nature de ces transactions, listant chaque facture avec des montants précis.
Voici des exemples de virements inclus dans cette lettre :
- Facture du 11 mars 2009 : 37 245 USD / 25 190 EUR.
- Facture du 12 janvier 2010 : 61 612 USD / 3 200 EUR.
- Facture du 7 janvier 2011 : 18 003 USD / 21 068 EUR.
Une justice contestée : stratégies ou abus ?
Les tribunaux français, qui ont examiné cette plainte, ont tranché en faveur de Solo. Les juges ont jugé que :
- Responsabilité de Ranarison : En tant que signataire des virements, il était impliqué dans chaque transaction.
- Absence de preuve d’abus : Aucun document ne prouve un manque de contrepartie pour ces virements.
Mais au-delà des aspects purement juridiques, cette affaire pose une question fondamentale sur une mentalité répandue : celle d’éviter sa propre responsabilité tout en tentant de discréditer un autre.
La mentalité malgache face aux responsabilités
Cette affaire illustre certaines attitudes qui freinent souvent le progrès à Madagascar :
- L’évitement des responsabilités : Plutôt que d’admettre sa participation ou ses erreurs, il est souvent plus facile d’accuser les autres. Dans ce cas, Ranarison, bien qu’impliqué à chaque étape, a choisi de porter plainte.
- La justice comme arme : Plutôt que de chercher à régler des différends de manière constructive, on utilise la justice pour affaiblir un adversaire. Ces stratégies judiciaires sont malheureusement monnaie courante.
- Le manque de transparence : Les litiges financiers comme celui-ci mettent en évidence des systèmes de gestion peu transparents, où les résponsables ne sont pas tenus de rendre des comptes de manière claire.
Une leçon pour le futur
Les 76 virements signés et validés par Ranarison Tsilavo rappellent que le développement économique et social de Madagascar passe par une responsabilité accrue. Accepter ses propres erreurs et travailler à des solutions constructives est essentiel pour bâtir une société équitable.
Cependant, cette affaire montre également l’importance d’améliorer les systèmes judiciaires pour les protéger des abus. Les accusations infondées, comme celles de Ranarison, risquent de discréditer non seulement les individus visés, mais aussi l’ensemble des institutions.
Conclusion : changer les mentalités pour avancer
Au lieu d’utiliser la justice comme un outil de diffamation ou de stratégie commerciale, il est temps d’évoluer vers un système basé sur la transparence, la responsabilité et l’équité. Les 76 virements de Ranarison Tsilavo illustrent un problème plus large, mais offrent également une opportunité d’apprentissage pour construire un avenir différent.
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Les ordres de virement de CONNECTIC vers EMERGENT en 2009 TOUS signés par RANARISON Tsilavo puisqu’il est l’unique signataire des comptes
