Etrange mais vrai ! Les feuilles de copie de concours d’entrée à l’Ecole nationale des magistrats et de greffes (ENMG) ont été totalement détruites par le feu. Sous scellées par trois cadenas, un pour la ministre de la Fonction publique, un autre pour le Bianco et le dernier pour le compte de la direction générale de l’ENMG, les documents servent de preuves matérielles de malversation de corruption partent en fumée.
L’opinion politique, les observateurs et surtout le service en charge des enquêtes (le Bianco), n’ont pu rien faire que constater le dégât.
Selon les informations reçues par la presse locale, ce week-end dernier, un ministre accompagné par son staff et un huissier se seraient rendus sur place pour enjoindre la destruction par le feu de toutes les feuilles de copie, et cela en absence d’au moins les deux titulaire des cadenas, c.-à-d. Le ministère de la fonction publique et le Bianco. Ce dernier, averti discrètement par une personne de bonne volonté qui a voulu garder l’anonymat, a pu se rendre, illico, sur le lieu. Interrogé, de source RfI, le ministre de la Fonction publique avoue ne pas être au courant tandis que celui de la Justice préféra ne pas s’exprimer.
Les questions coulent de source. Qui a donné l’ordre de bruler ces documents plus que précieux ? L’autorité sert l’intérêt de qui ? Qui est ce mystérieux ou nébuleux membre du gouvernement ? Il a agi au nom de qui ou dans quel intérêt ? Bref, quel est ou sont les mobiles de cet obscur autodafé ? Autant de questionnements que les contribuables aimeraient être fixés.
Le 10 mai 1933, en Allemagne nazie, des enseignants nationaux-socialistes, avec de la bénédiction du Führer, incendièrent 1200 ouvrages religieux écrits, en grande partie par des juifs, et cela, pour effacer à jamais toute trace culturale de ce peuple banni par le sacro-saint, principe du nazisme selon lequel la race juive doit disparaître. Un objectif qu’Adolf Hitler s’était fixé, contre vents et marées. En tous cas, les nazis entretenaient une préférence ciblée à l’usage du feu pour « gemmer » les éléments susceptibles de les gênés. D’autre cas en témoignent.
Serions-nous en face d’un état nazi-malagasy ? Le régime HVM, auquel nous tous avons le malheur de subir les ordres, comporte en lui un réflexe inquiétant qui consiste à « détruire » toutes personne ou objet compromettant sinon gênant : le cas subi par un certain Lylison René de Roland, sénateur élu de son état, conforte bien l’assertion. Des cas d’incendie non élucidés jusqu’à présent l’illustrent bien aussi. Avec ce réflexe nuisible de destruction s’ajoute un concept lié à un style de management basé sur l’opacité.
En somme, au royaume de l’impunité, le cadre idéal d’actions évolue dans un environnement obscur. Exiger la transparence en lieu et place du régime serait une opération voué dès le départ à l’échec, une aventure qui n’aboutirait nulle part ? La tentative de l’ONG Transparency international de « peler » les tenants du pouvoir de s’engager vers une voie priorisant la clarté nette à travers l’utilisation de l’argent public buterait à un mur infranchissable, voir, à une fin de non-recevoir. Pourtant c’est le seul moyen efficace, avance-t-on pour améliorer le classement de notre indice de perception de la corruption(IPC).
Ndrianaivo