Il y a toujours des mesures annoncées, mais qu’en est-il des sanctions?
On me connaît comme ayant été sans état d’âme lorsque j’étais directeur de l’inspection judiciaire. J’ai traduit plusieurs magistrats devant le conseil de discipline. Nous allons intensifier le suivi et le contrôle du travail des magistrats. Un budget est même prévu pour cela. À l’heure où nous parlons, par exemple, quatre inspecteurs ont été envoyés à Ambatondrazaka, suite à des doléances. Celui qui en fait l’objet a été écarté du service concerné. On ne peut plus accepter les laxismes dans le monde judiciaire.
Pourrait-on s’attendre à des sanctions judiciaires et non pas seulement disciplinaires ou administratives ?
Si des abus, des faits de corruption et des infractions sont constatés et prouvés, il y aura des poursuites pénales et des sanctions administratives. Peu de gens le savent, mais il y a des gens qui ont déjà été sanctionnés. Il y en a qui ont fait l’objet de poursuite pénale et condamné. S’adonner à la corruption, du reste, est une circonstance aggravante pour le magistrat qui connaît la loi et qui la transgresse délibérément. Je serais sans état d’âme sur ce sujet.