Les proches, les conseillers et les partisans de Hery Rajaonarimampianina sont dans l’embarras, car ils sont conscients que ce dernier va connaître de gros tracas judiciaires, après les révélations d’Houcine Arfa. Si durant son mandat, Hery Rajaonarimampianina a pu ignorer les griefs de ses compatriotes et les traîner dans la boue, il ne pourra pas agir de la sorte avec Houcine Arfa, car celui-ci est un citoyen français au cuir solide qui ne supporte pas les injustices. A notre connaissance, la justice française a fait son travail en instruisant en profondeur, dans le cadre de l’entraide judiciaire, les plaintes déposées en France contre Houcine Arfa par les autorités malgaches. En retour, si la justice malgache ignore les différentes plaintes d’Houcine Arfa et méprise le principe de réciprocité en refusant d’auditionner Hery Rajaonarimampianina, les autorités françaises prendront assurément les mesures qui s’imposent. La France respecte la souveraineté du système judiciaire malgache, mais elle tient à ce que les ressortissants incarcérés dans la Grande Ile bénéficient d’un procès équitable. Or, l’arrestation, l’incarcération et le procès d’Houcine Arfa ont été manifestement dictés par des motivations politiques. Sur le banc des accusés, Hery Rajaonarimampianina va devoir expliquer les raisons pour lesquelles lui-même et ses conseillers ont cherché à éliminer Houcine Arfa. En sa qualité de premier responsable de la sécurité de la Présidence de la République, Houcine Arfa voyait tout, entendait tout et enregistrait tout. Il savait beaucoup de choses sur les agissements de Matthieu et Lova Rakotoarimanana Rajaonarimampianina, Voahangy Rajaonarimampianina née Randriamanana, Rachidy Mohamed, Henri Rabary-Njaka, Hervé Rabehanitriniony, Vonjy Randriamaromanana, Mbola Rajaonah, Jaobarison Randrianarivony, Herisoa Razafindrakoto et bien d’autres… Tout ce beau monde peut braver le système judiciaire malgache, mais il aura des difficultés à se soustraire à la justice française qui, pour rappel, n’a eu aucun scrupule à poursuivre l’ancien ministre Jérôme Cahuzac et l’ancien président Nicolas Sarkozy.
Folojaona