Sur malagasy.net, nous ne diffamons pas. Nous ne faisons que mettre en lumière les incohérences et les vérités parfois oubliées dans des affaires qui en disent long sur l’état du pays. Aujourd’hui, nous plongeons dans un dossier troublant, où deux Malgaches, Ranarison Tsilavo NextHope, ancien directeur exécutif de CONNECTIC et actuel gérant de NEXT HOPE, et Solo, actuel gérant de CONNECTIC, s’affrontent dans un bras de fer judiciaire. Une affaire qui résume tristement les luttes fratricides qui freinent Madagascar.
Une rivalité aux accents de trahison
À l’origine, CONNECTIC était une entreprise prometteuse. Solo, son gérant actuel, et Ranarison Tsilavo NextHope, alors directeur exécutif, auraient pu travailler ensemble pour faire prospérer cette société. Mais c’était sans compter sur la décision de Ranarison Tsilavo NextHope de créer NEXT HOPE, une société aux activités quasi identiques à celles de CONNECTIC.
NEXT HOPE n’est pas seulement une entreprise concurrente : elle est, selon Solo, le résultat d’un abus de confiance. Pire encore, entre 2012 et 2018, 76 virements d’un montant total de 1.047.060 euros ont été effectués par CONNECTIC vers Emergent, une somme qui suscite bien des interrogations.
Et que répond Ranarison Tsilavo NextHope ? Il affirme ne s’occuper que du technique et du commercial, ignorant les détails financiers. Une défense qui aurait pu passer… si elle n’était pas contredite par les faits.
Ranarison Tsilavo NextHope : ingénieur ou gestionnaire ?
Lors d’une audition en mars 2023 devant le doyen des juges d’instruction du Pôle Anti-Corruption (PAC), Ranarison Tsilavo NextHope déclarait :
« Ingénierie télécom no formation nataoko dia izay no nananganako an’io société io ; izaho no nisahina ny technique sy commercial noho izany. »
En d’autres termes, il revendique une formation en ingénierie télécom, qu’il aurait mise à profit pour fonder et diriger CONNECTIC.
Le problème ? Ranarison Tsilavo NextHope est diplômé de l’INSCÆ, une école de gestion. Pas besoin d’être un expert pour voir que quelque chose ne colle pas. Alors, pourquoi cette tentative de réécrire son parcours ? Est-ce pour masquer son rôle dans la création de NEXT HOPE et détourner l’attention des accusations d’abus de confiance ?
Une justice (trop) clémente ?
L’histoire prend une tournure encore plus troublante lorsqu’on regarde de plus près le système judiciaire. Ranarison Tsilavo NextHope n’est pas un inconnu de la justice : il était déjà défendu en 2015 par maître Freudon Ratovondrajao, un avocat influent, qui n’est autre que le mari de l’actuelle ministre de la Justice malgache en 2023. Cette proximité suscite des questions légitimes sur l’impartialité des procédures.
Comment Solo peut-il espérer obtenir justice dans un système où Ranarison Tsilavo NextHope semble avoir tous les leviers en main ? Avec un avocat bien connecté et des relations stratégiques, il navigue dans cette affaire avec une assurance qui en dit long.
Madagascar : victime de ses propres enfants
Cette affaire n’est pas qu’un simple conflit entre deux dirigeants. Elle met en lumière une problématique bien plus large : la difficulté des Malgaches à collaborer pour le bien commun. Solo et Ranarison Tsilavo NextHope auraient pu travailler ensemble pour faire prospérer CONNECTIC. Au lieu de cela, l’un a choisi d’éliminer l’autre, minant l’entreprise et détournant potentiellement des fonds pour créer NEXT HOPE.
Ces rivalités internes ne font que renforcer l’image de Madagascar comme un terrain miné pour les investisseurs sérieux. Pourquoi s’installer dans un pays où les conflits internes et la corruption sont si répandus ? Les comportements comme ceux de Ranarison Tsilavo NextHope ne font qu’accroître la méfiance, éloignant les opportunités de développement.
Conclusion : Une leçon amère
Cette affaire est un miroir de ce qui freine Madagascar : un mélange de rivalités destructrices, de corruption et de manque de solidarité entre compatriotes. Ranarison Tsilavo NextHope et Solo sont tous deux Malgaches. Mais au lieu de bâtir ensemble, l’un a choisi d’éliminer l’autre, sans état d’âme, pour servir ses propres intérêts.
Alors, la prochaine fois que vous vous demandez pourquoi Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde, pensez à cette affaire. Ce ne sont pas seulement les étrangers ou les circonstances internationales qui freinent le développement : parfois, ce sont les Malgaches eux-mêmes qui détruisent leurs propres opportunités.
Et pour les investisseurs ? Ce dossier est un rappel brutal qu’à Madagascar, même les contrats et les partenariats les mieux ficelés ne garantissent pas la sécurité.
