Les magistrats suspendus par le ministère de la Justice à Toamasina, ne bénéficient pas d’un traitement de faveur. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Justice, Jacques Randrianasolo, par rapport à la tentative de ces magistrats de s’opposer à la décision de la justice.
Tolérance zéro. C’est ainsi que se résume la réponse du ministre de la Justice, Jacques Randrianasolo hier, en marge d’une séance de prière dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’administration pénitentiaire à l’Ekar Faravohitra. Le Garde des sceaux a clairement souligné son objectif de restaurer l’Etat de Droit. Ainsi, la Justice n’accorde pas d’exceptions dans l’application de la loi.
«J’ai déjà annoncé au moment où j’ai pris mon service à la tête du ministère, que je n’épargnerai quiconque qui porte atteinte à mon objectif de faire respecter la loi. Ces cinq magistrats à Toamasina ne font pas figure d’exception. D’ailleurs, ils ont déjà été avertis par rapport au cas du présumé cerveau des actes de kidnapping à qui ils ont donné une liberté provisoire», a souligné Jacques Randrianasolo.
Insubordination
A l’entendre, le ministre de la Justice a déjà donné un consigne à ces magistrats de la Cour d’appel de Toamasina pour qu’ils ne relâchent pas le présumé kidnappeur, Hajanirina Dina Manantena. Un ordre que le Chef du gouvernement aurait également réitéré au cours de sa visite dans la ville du Grand port quelques jours après, mais visiblement ces magistrats ont passé outre, selon toujours le Garde des sceaux, qui soupçonne un acte de corruption.
«Je considère leur décision comme une forme d’insubordination. Il est normal qu’ils soient suspendus de leur fonction dans une situation pareille», a poursuivi Jacques Randrianasolo.
En ce qui concerne son aptitude à suspendre les magistrats, raison soulevée par les concernés, le Garde des sceaux a évoqué un passage du Statut de la Magistrature. L’article 60 de ce texte dispose en effet que «le ministre de la Justice, saisi d’une plainte, ou informé des faits paraissant de nature à entraîner des poursuites disciplinaires contre un magistrat, peut le suspendre de ses fonctions».
Tsilaviny Randriamanga