Le fameux Dina Hajanirina, présumé commanditaire d’un kidnapping survenu en novembre à Toamasina est remis en liberté, lundi, par la chambre d’accusation.
Surprise … Le protagoniste d’un dossier de kidnapping depuis novembre à Toamasina vient d’être relâché provisoirement par la chambre d’accusation, lundi. Il s’agit du fameux Dina Hajanirina, tout autant candidat suppléant à la prochaine élection législative dans le district d’lfanadiana. Interloqué, le procureur général Thierry Lauret Rajaona, près du tribunal de première instance locale a appris sa libération vers 20 heures. En f1n de soirée, quelques hauts responsables judiciaires dont le procureur général près de la Cour d’appel et lui, ainsi que d’autres représentants de l’autorité publique ont eu une réunion avec le premier Ministre. Après cela et au hasard, cette nouvelle de mise en liberté d’un géant a résonné.
L’entourage de l’Indien sexagénaire enlevé le mercredi 21 novembre et les forces de la gendarmerie saisies du dossier qui nécessite encore un travail de fourmi et d’autres investigations de longue haleine ne savent plus quoi exprimer comme réaction. « Voilà … ils étaient huit personnes à être retenues en détention préventive, mais Haja est donc acquitté », soupire le colonel Théodule Ranaivoson, commandant du groupement de la gendarmerie d’Atsinanana en pestant contre la notion de l’État de droit.
La CENI explique
De sources confirmées, « une importante personne est intervenue pour toute cette démarche d’immunité ».
Selon les dernières informations recueillies, cet ancien prévenu et non moins candidat suppléant à lfanadiana a quitté Toamasina la nuit même de sa libération pour rejoindre la capitale. Autant de questions se posent autour du temps où il devrait vérifier son dossier de candidature déposé à l’organe de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC). « Pour lfanadiana où le scrutin est uninominal, un mandataire peut se charger de la préparation de son dossier, comme ce qui est arrivé au candidat kidnappé à Tsaratanàna. Et puisqu’il n’y a pas encore de condamnation définitive au moment du dépôt, son casier judiciaire reste clean », précise Fano Rakotondrazaka, rapporteur général de la commission électorale nationale indépendante (CENI), joint par téléphone.
Et lui d’ajouter, « s’il est élu et si la condamnation définitive tombe après le procès, ce sera la Haute cour constitutionnelle qui prendra la décision. Puis la procédure judiciaire à son encontre se poursuivra ».
Hajatiana Léonard.
Manantena Hajanirina Dina a été épinglé dans le kidnapping d’Armand Kamis, le directeur général de la société de transport Trans Fy Express, à Toamasina, le 21 novembre 2018. La victime d’origine indienne a, ce jour-là, été arrachée de son bureau à Ampasimazava par quatre individus armés de kalachnikov. Au bout de six jours de captivité, elle a été libérée sur une intervention militaire, à Tsarakofafa Toamasina II sana paiement de rançon. Une arme de guerre avec quatre chargeurs a été prise lors de cette opération musclée. Mercredi 06 décembre, Hajanirina, présumé commanditaire de cet acte criminel a été interpellé dans la ville d’Antsirabe. Il a été dénoncé par deux ravisseurs cuisinés. Il a déjà été impliqué dans un rapt à Toamasina en 2009, puis relâché en 2016. En fait, il figure parmi le gotha politique entourant surtout la magistrature suprême.