Lors de son interview dans les colonnes du journal Le Parisien, Houcine Arfa n’a pas livré tous les détails de son évasion pour « ne pas gêner certaines personnes » dit-il. Mais au fur et à mesure où cette histoire digne d’un scénario de film évolue, certaines langues commencent à se délier. Les récentes déclarations explosives de la procureure de la République, Odette Balisama Razafimelisoa, en citant clairement le chef du Brigade criminelle dans l’affaire, risquent fort de jeter de l’huile sur le feu.
Suite à la conférence de presse tenue par la procureure de la République et le directeur de la Police judiciaire, jeudi dernier, à Anosy et suite à l’article paru dans les nouvelles d’hier, Odette Balisama Razafimelisoa a apporté des précisions avec d’autres éléments révélateurs.
« Ce n’est pas le médecin chef qui m’a soudoyée. Ce dernier est venu une fois une fois me voir pour demander l’autorisation de transfert de Houcine Arfa. Je lui répondu que ce n’est pas dans mes prérogatives mais celles du ministre. Puis, le chef BC (ndlr :chef de la brigade criminelle), un commissaire qui est venu trois fois chez moi. Les deux premières visites, c’était pour me solliciter une rencontre en tête à tête avec Houcine Arfa, selon la requête de ce dernier avant son arrestation. La troisième fois, c’était pour me rapporter un message de Houcine Arfa me disant que j’allais regretter mon refus car il y avait quelque chose en jeu » a-t-elle indiqué.
Sans doute, avant de bien préparer son évasion, Houcine Arfa a bénéficié de complicité(s) de l’intérieur… La procureure de la République a cité le chef de la brigade criminelle sans portant insinué ou dire directement qu’il est vraiment impliqué dans cette affaire. Toutefois, le fais d’affirmer que le chef de la BC en personne est venu chez elle au nom d’ Houcine Arfa, ouvre un nouveau chapitre de l’affaire. Alors qui a soudoyé qui ?
Réponse du berger…
Chacun a sa version des faits. Joint au téléphone, le chef de la brigade criminelle (chef BC) a souligné avec beaucoup de retenue qu’il a aussi beaucoup de choses à dire sur le sujet. « Je n’ai pas de réponse à donner suite aux déclarations de la procureure de la République, et préfère me référer à mes supérieurs hiérarchiques ». Contactés par la Rédaction, ces derniers ont indiqué qu’ils vont se réunir avant de se prononcer, mais à l’heure où la le journal met sous presse, aucune réaction.
Toutefois, un haut responsable a signifié qu’il n’est pas au courant de cette fameuse déclaration de la procureure et veut d’abord s’informer auprès du chef BC avant toute chose.
Rakoto