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RANARISON Tsilavo NEXTHOPE dit qu’on l’a fait signer 76 ordres de virements à blanc de 2009 à 2012

Il serait difficile pour Ranarison Tsilavo, directeur exécutif de ConnecTIC, de se décharger de sa responsabilité en affirmant avoir signé 76 ordres de virement à blanc entre 2009 et 2012, ignorant que 1.047.060 euros ont été transférés vers la société française Emergent Network Systems, dirigée par Solo ANDRIAM. Voici les points qui rendent cette position peu crédible :

  1. Montant conséquent et absence de contrepartie : Affirmer que 1.047.060 euros auraient été transférés sans contrepartie pose un problème majeur, d’autant plus que ce montant significatif aurait dû être clairement visible dans les états financiers de ConnecTIC et justifiable auprès de ses commissaires aux comptes. En effet, toute transaction d’une telle envergure exige un minimum de vérification par le signataire, surtout s’il s’agit d’une somme envoyée à l’international, comme ici à une société française.
  2. Suivi des activités de trésorerie via l’intranet : Selon les informations, l’intranet de ConnecTIC envoyait chaque soir aux cadres, dont Ranarison, un résumé des activités et des mouvements de trésorerie. Si cette fonctionnalité était en place, il est difficile d’imaginer que Ranarison Tsilavo, en tant que cadre, aurait pu manquer des transferts aussi importants. La gestion rigoureuse de la trésorerie fait également partie des responsabilités inhérentes à son poste de directeur exécutif.
  3. Incohérence des bénéfices d’Emergent Network Systems : Si les virements n’avaient réellement aucune contrepartie, cela aurait dû se traduire par une hausse importante des bénéfices d’Emergent Network Systems. Or, le bénéfice cumulé d’Emergent Network Systems entre 2009 et 2012 n’est que de 59.595 euros, une somme qui n’indique pas une augmentation notable et aurait dû attirer l’attention sur la destination des fonds. Par ailleurs, Emergent Network Systems a fait l’objet d’un contrôle fiscal en 2012 sans qu’aucun redressement ne soit imposé, ce qui suggère que ses transactions et déclarations financières ont été jugées conformes.
  4. Certification des comptes de ConnecTIC : Les comptes de ConnecTIC pour les années 2009, 2010, et 2011 ont été certifiés par les commissaires aux comptes sans observation, ce qui implique qu’aucune anomalie significative n’a été relevée. Cela affaiblit l’argument selon lequel Ranarison Tsilavo n’était pas au courant ou que les virements auraient été injustifiés, car une absence de contrepartie réelle pour une somme de cette importance aurait dû être signalée par les commissaires.
  5. Obligation de diligence du directeur exécutif : En tant que directeur exécutif et signataire des virements, Ranarison Tsilavo avait le pouvoir décisionnel et la responsabilité de veiller à ce que les transactions soient justifiées et dans l’intérêt de ConnecTIC. Son rôle implique un niveau de contrôle qui ne permet pas de se soustraire à la responsabilité de vérification.

En somme, il semble difficile pour Ranarison Tsilavo de se déresponsabiliser en affirmant avoir signé des ordres de virement sans vérifier leur objet ou leur contrepartie. L’absence d’explosion des bénéfices d’Emergent Network Systems malgré ces transferts, la certification des comptes sans observation, et la vérification régulière de la trésorerie via l’intranet affaiblissent considérablement ses déclarations et soulignent un manquement important à ses responsabilités.

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